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Ensemble complet des archives du Chevalier de Sade

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Ensemble complet des archives du Chevalier de Sade

by SADE Louis, Chevalier de

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s.l.|(Londres,|Paris,|Toulon...), 1791. Fine. s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12 000 feuillets de divers formats, en feuilles. - Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12 000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7 000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et œuvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cœur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'œuvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des mœurs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12 000 pages sont l'œuvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] The Complete Archives of Louis, Chevalier de Sade 1791-1832 | ca 12,000 leaves | various format Unpublished political, scientific and historical archives The complete manuscript unpublished papers of Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), author of the Lexicon politique and cousin of the famous Marquis. The important geopolitical, historical, and scientific archives of a learned aristocrat, a privileged witness of the end of the Ancien Régime, the French Revolution, the Consulate, Empire, and Restoration. A unique fund of research on the implementation of a constitutional monarchy. Exceptional collection of the Chevalier Louis de Sade's personal archives, the cousin of the Marquis de Sade, representing 12,000 handwritten pages, including several thousand unpublished and written by his hand. The Chevalier shows a thought system that he describes as «holistic,» including historical, political and scientific reflections. Louis, Chevalier de SADE If we take the French Revolution as the birth of an experiment, both secular and political, the Chevalier de Sade was without doubt one of its early critics. Not only of the Revolution, which had many other detractors, but of its political ideology, which would go on profoundly to impact the two hundred years that followed. What he calls «positive politics» is «based on reasoning and experience». «The theory did have some attractions for me; I studied it with care, I savored its principles. Now, I see their value only in terms of the impact of their implementation, what we've seen them produce in the peoples of which history has given me knowledge. This is my method; I know that it is, all in all, the opposite of the methods utilized by the men who have governed us and written our constitutions to this very day without deviation. This continuous divergence between what has been done and what should never have been done increased my confidence in the path to be followed and at the same time fortified my determination to keep to the views I had adopted, of judging laws by the historic consequences they entail rather than by the lyrical, supposedly conclusive, metaphysical arguments with which these innovators continually, and still to this day, assault us.» The Chevalier de Sade, who saw the world in terms of his own time and place, could be nothing other than a Royalist. There were practically no examples of democracy in the history known to the Chevalier, apart from the Classical democracies of Greece and Rome which had been experiments only in very elitist forms of democracy. These were very well known to this political scientist, whose papers contain 7,000 pages dedicated to the history of the Classical world. The republic ushered in by the Revolution, was more than just a political system - it was the realization of a philosophical political ideal. And while most of those opposed to the new regime saw in it above all a threat to their personal situations, their religious beliefs or even more simply their habits, the writings of the Chevalier de Sade show no such dogmatic influence; or at least, he never uses dogma to justify his arguments. Louis de Sade, a gentleman without a fortune and without significant ties, was conservative through philosophical and historical conviction and not out of interest. It is with this perfect intellectual honesty that he studies the essays, memoirs and political or theoretical works of his contemporaries. Running counter to Enlightenment thought, the Chevalier's view of society owed very little to philosophy. Though he puts together a serious theoretical history of the development of Man from the condition of «savages» to the forging of various societies, he does not posit Man's ideal nature, as some of his contemporaries did. Rather, the Chevalier examines the gap between nature and the civilized being without passing moral or philosophical judgment, as was the fashion at the time. «The political error that damned Europe in the 18th century was basing its reasoning and legislative principles on Natural Law and forgetting that the social order of Empires is based on territorial possessions.» The Chevalier applies this sense of restraint to all his arguments, including the Industrial Age - which is to say his own - which, according to him, «has done much good and much harm, and brought us many benefits and many misfortunes.» This effort at objectivity serves to make up a conservative thesis, but unlike many ideologues of all stripes, the Chevalier does not build up a didactic argument, all of whose elements seek to prove the author's viewpoint. Louis de Sade, who was not intending to publish these writings and therefore has no readership to convince, does not force his arguments to fit the mold of his thinking, but aims to be exhaustive. Thus, he explores all the various avenues, those that both conform to, and do not conform to, his way of seeing the world. In this respect, that writings of the Chevalier are a peerless collection of the breadth of thinking of an enlightened aristocrat at the heart of the most significant political and social rupture in our history. Unlike his cousin, the famous Marquis de Sade, the Chevalier was clearly a man of the Ancien Régime. But he was far from being one of its caricature figures who symbolized its decline or its suicidal stagnation; he was the representative of a hereditary monarchy, a political system proved both by timeand in many different places. Without wealth or power, the Chevalier was not - by standing up for the Monarchy - standing up for his own privileges. Rather, he was describing a social structure that was under threat not from the Revolution (which was merely a consequence), but by the failings of its elites and their misunderstanding of the foundations of Kingship. One is struck by how little he refers to Faith or the Divine Right of Kings. The Chevalier was an objective thinker rooted in his time, in the same way as the Encyclopedists, but at the service of a world that was soon to disappear, rather than the world just being born. Like Chateaubriand, than whom he was 15 years older, the Chevalier presents us with a discourse that is deliberately kept posthumous, and thus detached from the constraints of his social and political position. But, unlike the famous memoirs of the former, the papers of Louis de Sade are not those of a famous writer and a French Peer, marked by a political career and a literary authoritativeness that influenced his writing. The posthumous publication of Memoirs from Beyond the Grave was a premeditated political and literary act which shows a desire to make a mark on the new world just taking shape. The posthumous publication of Chateaubriand's masterpiece was carefully foreseen and organized by its author. The writings of Louis de Sade are of a different sort. It was his need for exhaustiveness that forced the Chevalier to accept that he would - inevitably - be unable to finish his undertaking. At 75, gathering together his papers, he expressed the wish that his work be continued by others and not published as it stood. This lack of ego about a work that seems to have taken up an entire lifetime, confirmed by the paucity of other publications during the course of his life - which did not present a major problem for him - was the basis of the Chevalier's thinking and contributes to the unique nature of these writings in a period when publication, the request of permission to publish, the regulation of public morals and the risk of aggressive legal action generally led to the necessity of people censuring themselves as well as taking into account the needs of the reader. This free-thinker was little given to these wise restrictions. His first work, written on the eve of the Revolution in the hold of the admiralty ship in which he had been placed under arrest by warrant for rebellion, was immediately censured and ground underfoot by the Monarchist government. It was called: «Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France [My free time on the admiralty's ship, or Letters to the Estates General on a new constitution for the government of France].» The other works he had published later were all very much politically engaged and even his scientific study of tides, La Tydologie, included a number of comparisons to the great social and political movements of the Revolution. A rebellious spirit, then, despite his attachment to Monarchic principles, the Chevalier was at the same time an iconic figure of the pre-Revolutionary French aristocracy and a representative of one of the least well-known and yet most significant classes of the Ancien Régime, the younger brothers of Lords, Gentlemen without fief, «noble by birth, but third class citizens by the condition of their fortunes,» as he put it when describing himself. The Chevalier is also notable for his less than orthodox education and career for an intellectual and writer of the age. Born into the more humble branch of the Sade family, the Eyguières (unlike the Marquis, who was descended from the noble branch of the Saumanes), Louis de Sade was at a very young age, after a period with the Jesuits, sent to the hard boarding establishment of the Abbé Choquart, where he knew Mirabeau, of whom his memories are hardly outstanding: «If in my youth, instead of being submerged in the worst of boarding establishments, though not cheap, I had had good teachers, I would have gotten somewhere...With an upbringing straight out of Jean-Jacques Rousseau, raised to the purity of morals by the abbé Choquart, I knew nothing but how to fight, play Barre, climb roofs, steal apples, and a few bits of algebra.» The reference to his contemporary Jean-Jacques Rousseau is without doubt - for this ardent Royalist - the harshest of criticisms aimed at this institution for the correction of ill-disciplined boys. From the age of 15, the Chevalier was enrolled in the Navy and it was therefore as a pure autodidact that he acquired most of his considerable knowledge. Thus, he had no knowledge of Greek or Latin unlike many of his educated contemporaries, but he did have a huge well of knowledge in all the fields of physical and human sciences. It is not only his documents, but also the tasks that were entrusted to him, that bear witness to this fact. He was made a squadron commander, asked to install Benjamin Franklin's new invention, the lightning rod, on all the private houses in the port of Brest, and entrusted with numerous missions of intercession during the first phase of the Revolution, as well as being commissioned to write for several short-lived counter-Revolutionary publications. The Chevalier de Sade was intellectually very active and was engaged in his interactions with important political actors. It seemed that this autodidact enjoyed real esteem in scientific circles, as witnessed by the translation into English and publication of his study on the extinct volcanoes of Coblenz in the Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts in February 1804. That study had been undertaken in 1792 and sent by the noted mineralogist and crystallographer Jacques Louis de Bournon to his British colleague, the famous chemist William Nicholson, editor of the journal. But it was only with the publication of Tydologie that the full depth of the knowledge the Chevalier had acquired during his years in the navy and his subsequent exile came to light, as well as the specific and overarching character of his thinking. This work, published in 1810, represents perfectly the development of the Chevalier's thinking and underlines the impressive variety of the papers he has bequeathed to us. The Chevalier seems, essentially, to perceive the physical world and the sociological and intellectual worlds as one coherent mass, in which each element and event can be understood according to a shared scientific rationale. Heavily influenced by the work of Francis Bacon, the Chevalier sought to write his own Novum organum scientiarum, towards which the ydologie was a first attempt. The ambition of this overarching analysis of the sciences did not escape his contemporaries, as witnessed this report by A. L. Millin in the Annales encyclopédiques of 1818 : «The ydologie is the core around which the author brings together the various methods that until now have been used to advance the cause of human knowledge. In it, he examines the advantages and inconveniences of each in the various branches of our knowledge where we have employed them. This work therefore is applicable to all who are interested in the sciences, even political science and the science of law. Botanists, astronomers, anatomists and geometrists will find in it a great many problems and new solutions, which will be useful for them in order to advance the bounds of their favorite science...The author points out methods which, in the hands of a man of genius, will permit him - so he says - to trace effects back to the laws of the fundamental causes which bring them about....Thus, one can say that geologists, anatomists, geometrists, horologists, chemists, grammarians, botanists, philosophers and statesmen will not find this work to be without interest and perhaps even not without humor. The author rarely chooses well-trodden paths, and it is rare indeed that anyone who does should be right. It is for learned men to judge if the ideas of the author are innovations, or obstacles that will damage the progress of science.» But ydologie, as the Chevalier himself realized, was merely an outline of the system that he wanted to erect, some of whose details still remained to be worked out. The following years were therefore devoted to the study of history, sciences, and politics, with an exhaustiveness witnessed by these archives. For Louis de Sade broke with Bacon's scientific method and established a link not only between the sciences but also between the sciences and politics. Convinced that one single principle underlies the world in all its aspects, he was looking - in his work, which shows a high level of learning - for a historical and metaphorical logic. he archive of funds that he put together is not therefore an aristocratic intellectual hobby but an attempt to glimpse the underlying common logic that dictates both the sciences and history. An in-depth study of his historical works would allow someone to uncover the choices made by the Chevalier de Sade as a historian as well as those in his scientific writings. But if the philosophy of sciences, which appears to be separate from his unfinished works, still remains to be studied, the historical and scientific archives that the

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Rare Books Le Feu Follet - Edition-Originale.com FR (FR)
Bookseller's Inventory #
67693
Title
Ensemble complet des archives du Chevalier de Sade
Author
SADE Louis, Chevalier de
Book Condition
Used - Fine
Place of Publication
s.l.|(Londres,|Paris,|Toulon...)
Date Published
1791
Weight
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